Osons transformer les contraintes du présent en opportunités pour l’avenir !
20 octobre 2022
Face aux enjeux du dérèglement climatique, les secteurs de la construction en général, de l’ingénierie en particulier, doivent s’adapter. Un sacré défi qui exige de l’audace ! Tel était le sujet de la journée de réflexion organisée à Paris, mercredi 19 octobre, par Cinov Ingénierie.
Avec pour titre « Les ingés osent ! », pour lieu la prestigieuse « Maison des Polytechniciens », dans le 7ème arrondissement de Paris, et à la tribune une sélection d’invités de renom, Cinov Ingénierie a mobilisé des moyens à la hauteur des enjeux du moment. Avec en ligne de mire l’injonction de trouver des solutions !
Face au changement climatique et à la crise énergétique, à la pénurie de matériaux et aux difficultés à recruter, ingénieurs et bureaux d’études ne baissent pas les bras : « La recherche de performance énergétique prend tout son sens en période de crise énergétique, a souligné Damien Racle, président de Cinov Ingénierie, et la pénurie des ressources nous oblige à intensifier le réemploi. Dans un monde contraint, nous trouvons de nouvelles pistes, c’est le rôle même de l’ingénierie ! » « Les bascules auxquelles nous sommes confrontés sont porteuses d’innovation et d’optimisme », a rebondi de son côté Marjolaine Meynier-Millefert. Députée de l’Isère, mais aussi présidente de l’Alliance HQE-GBC France, la parlementaire a exposé, en ouverture des débats, les différentes facettes de la crise, insistant moins sur la responsabilité du secteur du bâtiment dans les émissions de gaz à effet de serre que sur sa capacité à devenir « un stratège de la transition énergétique, capable de faire émerger des solutions innovantes. »
Très clairement positionné au cœur des transitions, Cinov Ingénierie, comme la Banque Publique d’Investissement, qui a également participé à cette journée d’échange, a désormais pour priorité d’accompagner ses adhérents dans la période charnière que nous connaissons, « pour qu’ils soient en mesure d’assumer la double responsabilité, climatique et sociale qui leur incombe », a indiqué Damien Racle.
En témoignent l’initiative lancée par le syndicat en matière de RSE, avec la mise en place d’un référentiel et d’une boite à outils adaptés aux métiers de l’ingénierie, mais aussi les travaux menés, avec l’institut de formation IPTIC et l’OPCO Atlas, pour adapter les formations aux besoins présents et futurs, ou encore les réflexions conduites pour faire évoluer les règles en matière d’assurance et mieux prendre en compte les risques induits par les nouvelles réglementations et l’usage de nouveaux matériaux. Concrets et quotidiens pour les adhérents, ces sujets ont fait l’objet, en début d’après-midi, de table-ronde très vivantes, pour l’animation desquelles Cinov Ingénierie avait fait appel à plusieurs de ses partenaires. Cette dynamique de coopération et d’émulation constitue l’ADN d’un secteur qui invite ses acteurs à oser !
Une ambition à laquelle l’intervention du philosophe Charles Pépin a donné tout son sens. Expert de l’audace, cet orateur stimulant a expliqué à quelles conditions il fallait être audacieux : « À mi-chemin entre frilosité et témérité, l’audace repose sur la compétence et la maîtrise », a t-il martelé. Elle n’est donc pas synonyme d’improvisation, ni d’intuition, car elle ne peut éclore que sur un terreau nourri d’expertise et d’expérience. Mais il n’en reste pas moins qu’elle porte en elle-même le risque de l’échec : « Il faut apprendre à ne pas se laisser dévorer par ses compétences, à libérer l’audace, à consentir au fait que ça peut être une erreur et à sortir du perfectionnisme qui empêche d’avancer », a lancé le philosophe.
Dans un monde en pleine transitions, traversé par plusieurs strates de recompositions et d’incertitudes - techniques, économiques, climatiques, sociales, juridiques... - l’ingénierie a très vraisemblablement intérêt à s’autoriser cette dose d’audace, pour aller de l’avant et contribuer, de façon collaborative et innovante, à construire un monde plus résilient.