Nos administrateurs
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Interview vidéo de Julien Garnier
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Interview vidéo de Bertrand Mousselon
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Interview vidéo de Alexandre Sevenet
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Interview vidéo de Damien Racle, Président de Cinov ingénierie
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Retrouvez les interviews écrites des administrateurs ci-dessous :
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Damien Racle, Président
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Ingénieur de formation, j’ai d’abord évolué dans l’industrie des télécoms avant de me tourner vers l’environnement en rejoignant le groupe Veolia. Mais, en 2015, j’ai ressenti le besoin de travailler dans une structure à taille humaine. J’ai alors pris la Direction du bureau d’études MANEXI au sein duquel mon activité tourne autour de l’immobilier durable et du rôle joué par les actifs immobiliers dans le cadre de la transition écologique. J’ai découvert Cinov Ingénierie un peu par hasard. J’ai apprécié mon implication au sein du syndicat et du think tank de la fédération, CinovAction. En 2020, j’ai décidé de m’impliquer un peu plus encore et je suis devenu président de Cinov Ingénierie.
En quoi consiste votre mandat de président au sein de Cinov Ingénierie ?
Mon prédécesseur a mené le chantier de la fusion des trois syndicats Coordination, Infrastructures et Construction. A sa suite, mon challenge est de donner vie à cette fusion, de retrouver un sens et des actions communes. La fonction du président est multifacette avec, notamment, un rôle de représentation externe (prises de parole médiatiques et institutionnelles) et interne - le président doit susciter l’envie aux adhérents de contribuer pour démultiplier l’action syndicale. Enfin, mon rôle est d’animer le bureau et les conseils d’administration.
En tant que président du syndicat, quels enjeux identifiés pour vous à court et moyen terme pour l’ingénierie ?
Notre baseline, « l’ingénieur au cœur des transitions », est le défi de ces prochaines années. Notre époque est marquée par des mutations extrêmement fortes, les bureaux d’études doivent se former pour faire de l’ingénierie une force d’anticipation et d’accompagnement de la maitrise d’ouvrage.
Depuis trois ans, nous observons un foisonnement d’évolutions réglementaires (RE2020, décret tertiaire, loi ESSOC, loi Climat et résilience). Il ne faut pas simplement les constater, mais bel et bien contribuer à l’élaboration des textes pour faire entendre notre vision. C’est à la fois une activité technique et de lobbying.
Par ailleurs, sur l’ingénierie publique, nous défendons un équilibre entre ingénieries publique et concurrentielle.
Enfin, dans le cadre de la massification des rénovations, la répartition actuelle des rôles entre les acteurs de la construction est largement revisitée. Aussi, les opérations deviennent plus complexes avec les marchés globaux de performance, le numérique modifie sensiblement les missions et interfaces entre acteurs de la construction, l’apparition de start-ups nous challengent et l’avènement de l’intelligence artificielle nous impose une réflexion sur le positionnement de l’ingénierie. Face à ces constats, l’ingénierie doit se réinventer.
Pourquoi l’engagement au sein d’un syndicat professionnel comme Cinov Ingénierie est utile et nécessaire ?
« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin » ! Nous souhaitons tous développer notre entreprise d’abord et s’intéresser au reste du monde après. Mais en travaillant ensemble, nous faisons en sorte que le marché devienne meilleur, plus grand et plus rémunérateur. Il y a un vrai sens à l’action collective. C’est très compliqué quand on dirige un bureau d’études de 40 personnes de se faire entendre, c’est beaucoup plus simple au sein d’une fédération. Toutefois, cela ne peut fonctionner sans l’implication de chacun. Des devoirs sont aussi associés à l’engagement syndical.
J’encourage à prendre part à l’action syndicale, car ce sont des rencontres extraordinaires tant en interne qu’avec les institutionnels. C’est très enrichissant d’apporter sa pierre à l’édifice.
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Nathalie Tchang, Vice-présidente en charge du groupe métier « Fluides, électricité et énergétique »
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Nathalie Tchang, j’ai suivi une formation ingénieure thermicien et j’ai 24 ans d’expérience. Aujourd’hui, je dirige le bureau d’études « TRIBU ENERGIE », qui rassemble 30 personnes et appartient à quatre de ses salariés.
Implanté à Paris, Rennes et Lyon, TRIBU ENERGIE est spécialisé en fluides, Energie-carbone, développement durable pour les bâtiments et zones urbaines. J’ai également co-fondé le partenariat « Tout Corps d’Etat Pacte ingenierie », regroupant plusieurs structures indépendantes aux compétences en ingénierie complémentaires.
En quoi consiste votre mandat au sein de Cinov Ingénierie ?
Siégeant depuis plusieurs années à la commission Développement durable de la fédération, je suis devenue, tout récemment, membre du conseil d’administration du syndicat Cinov Ingénierie.
Damien Racle, notre président, m’a confié par ailleurs l’animation d’un groupe métiers « Fluides », qui se met progressivement en place. Je suis également membre suppléante au Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique (CSCEE).
Dans le cadre de la RE2020, j’ai eu l’occasion pour Cinov de co-piloter le groupe de concertation « méthode de calcul », de participer à de nombreux groupes de travail et de corédiger des contributions pour l’ensemble des groupes d’expertises.
Quels sont selon vous les enjeux de l'ingénierie à court et moyen terme ?
Il faut tout d’abord signaler la difficulté de recruter des ingénieurs avec des profils correspondants à nos métiers très spécialisés. Nous sommes ingénieurs-conseils et non pas des personnes qui appuient sur des claviers pour gagner des points et faire passer les projets !
Aussi, nous devons être des acteurs actifs au sein des projets de construction si nous souhaitons coconcevoir des bâtiments plus durables, plus performants et moins carbonés. Nous allons devoir travailler dans ce sens dans les années à venir, en créant une plus forte synergie au sein de l’équipe de maîtrise d’œuvre.
Pour moi, les enjeux climatiques sont passionnants et alarmants à la fois. C’est formidable de se lever le matin en sachant que l’on contribue à réduire l’empreinte carbone des bâtiments, qu’ils soient neufs ou existants, et de sensibiliser les différents acteurs sur les actions à mettre en œuvre.
Pouvez-vous nous expliquer pourquoi l’engagement au sein d’un syndicat professionnel est utile et nécessaire ?
Cinov Ingénierie a été un acteur particulièrement actif et force de propositions dans le cadre de la RE2020. Le syndicat a su interpeller les pouvoirs publics, avec de nombreuses contributions adressées notamment aux ministres, mais aussi la presse via plusieurs communiqués.
Certains adhérents se sont même mobilisés pour rédiger ensemble des positions et les porter auprès d’autres organisations professionnelles afin de leur donner plus de poids. Nos propositions tendent à prouver que l’ingénierie est un acteur important, capable de répondre aux objectifs ambitieux de la stratégie nationale bas carbone, mais aussi de contribuer à une réglementation plus pragmatique et compréhensible. Aujourd’hui, toutes nos positions n’ont pas été suivies par les pouvoirs publics, mais je suis fière d’avoir pu défendre nos convictions et notre beau métier.
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Thierry Bertrand, Secrétaire général
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Après une carrière militaire et un passage dans une filiale (fabricant de signalisation) du groupe COLAS, je crée en 2001 le bureau d'études MCK, spécialisé en signalisation. Aujourd’hui, nos clients sont principalement des sociétés d'autoroutes et les collectivités locales (communes et intercommunalités).
En quoi consiste votre mandat au sein de Cinov Ingénierie ?
J’occupe la fonction de Secrétaire général du syndicat. J’apporte ainsi au président, au bureau et à l’ensemble du syndicat toute l'assistance requise en termes d'organisation générale, de suivi des procédures et d'animation des réunions statutaires.
Relativement chronophage, cette fonction d’administrateur me permet de bien saisir toute la complexité, mais aussi tout l'intérêt de l'action syndicale.
Alors, pourquoi l’engagement au sein d’un syndicat professionnel comme Cinov Ingénierie est si utile et nécessaire ?
Je suis convaincu que l'action syndicale ne peut se reposer uniquement sur quelques-uns. Ce serait encourir le risque d’épuiser les forces vives à très court terme.
L'action syndicale nécessite donc une mobilisation importante de l’ensemble des adhérents pour permettre de travailler simultanément sur l'ensemble des sujets intéressants la multitude de métiers représentés au sein de Cinov Ingénierie.
Quelles sont selon vous les enjeux de l'ingénierie à court et moyen terme ?
Nous devons être présents et occuper l’espace sur l'ensemble des grands enjeux contemporains : la transition sociale, énergétique et sociétale. Nos métiers ont un rôle important d’accompagnement des multiples projets liés aux différents enjeux identifiés précédemment. Le rôle du syndicat, c’est assurément de promouvoir la place de l'ingénierie concurrentielle dans l'accompagnement de ces projets.
Face à la montée en puissance de l’ingénierie publique, dite « locale » et soi-disant « gratuite », l’offre privée d'ingénierie doit faire preuve de beaucoup de vigilance pour sauvegarder sa prégnance dans la conception et l'accompagnement de l'ensemble des activités et projets relevant de ses compétences.
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Alain Henri Bellec, Vice-président du groupe métier « Infrastructures »
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
A l’origine ingénieur de l’Etat, j’ai quitté l’administration après 14 ans d’exercice et rejoint le secteur de l’ingénierie privée.
J’ai dirigé pendant 22 ans un bureau d’études en ingénierie des infrastructures avant de le céder à mes salariés pour prendre ma retraite.
Quel est votre mandat au sein de Cinov Ingénierie ?
Avant la fusion entre Cinov Construction et Cinov Coordination, j’exerçais la fonction de président de Cinov Infrastructures. J’ai poursuivi mon engagement, en prenant la responsabilité de l’animation du groupe métier « INFRA » et la vice-présidence de Cinov Ingénierie en charge des Infrastructures. A ce titre, j’ai porté le mandat d’administrateur de l’IDRRIM depuis sa création et présidé le Comité Ingénierie de l’IDRRIM.
Selon vous, quels sont les enjeux de l'ingénierie à court et moyen terme ?
Aujourd’hui, l’enjeu principal est celui de la reconnaissance de l’apport de l’ingénierie dans les démarches de transitions écologique, environnementale, numérique et sociétale. Pour y parvenir, nous devons nous impliquer fortement dans des actions de communication et de lobbying.
En second lieu et en complément de l’enjeu majeur, il me semble que le risque pour l’ingénierie privée est la concurrence déloyale de l’ingénierie publique. Celle-ci a un effet néfaste à la fois sur la qualité des prestations d’ingénierie et sur les niveaux de rémunération des prestations.
Que vous apporte l’engagement au sein d’un syndicat professionnel comme Cinov Ingénierie ?
Aujourd’hui, il me parait fondamental, pour un chef d’entreprise responsable d’une société d’ingénierie, d’adhérer à un syndicat comme Cinov Ingénierie pour y retrouver des acteurs qui ont les mêmes problématiques, faire valoir ses analyses sur le contexte économique général et sur le métier.
En somme, il s’agit de « lever la tête du guidon » pour inscrire son action dans un contexte global !
De plus, le syndicat comme la Fédération Cinov offrent un panel important de services et d’assistance à disposition de l’adhérent.
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Bertrand Mousselon, Vice-président en charge des relations avec les régions
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je suis ingénieur ETP. J’ai commencé mon parcours dans l’ingénierie en bâtiment puis en génie civil. J’ai poursuivi mon parcours dans le conseil sur le risque de responsabilité et l’expertise construction. Depuis quatre ans, mon métier a évolué vers la direction d’entreprise.
En quoi consiste votre mandat au sein du syndicat ?
La Fédération Cinov réunit 13 syndicats dont Cinov Ingénierie. Les régions sont des émanations de la fédération. Le syndicat souhaite actuellement parvenir à renforcer ses relations avec la région. La région est physiquement proche des adhérents, le syndicat leur est proche techniquement.
Cinov Ingénierie souhaite améliorer la diffusion de l’information et l’identification des actions déclinées en régions. Il s’agit d’activités syndicales internes, mais également des relations entretenues dans les territoires avec les représentants régionaux d’organismes d’Etat et les syndicats professionnels. Cinov Ingénierie tient à améliorer son accompagnement des régions dans l’organisation et l’animation de leurs relations extérieures au syndicat.
Mon rôle est donc d’animer cette relation et d’identifier des représentants du syndicat en régions. Certaines régions comme l’Ile de France, Rhône Alpes, PACA et les Hauts-de-France ont déjà identifié un référent.
Quels sont les grands enjeux de l’ingénierie aujourd’hui ?
Pour moi, la question fondamentale est celle de l’avenir de la notion de « maitrise d’œuvre ». Aujourd’hui, certains maitres d’ouvrage cherchent à échapper à la maitrise d’œuvre au sein de la loi MOP (conception réalisation, contractants généraux). La maîtrise d'œuvre indépendante est pourtant le garant du projet. Si l’ingénierie se retrouve isolée au côté du maître d’ouvrage, elle exprime également ses compétences au côté des entreprises que ce soit pour les études d’exécution ou dans des groupements conception-réalisation, CREM, etc…
Malgré ce contexte, il y aura toujours une ingénierie au vu des besoins, mais nous devons défendre fermement notre indépendance dans l’expression de nos métiers. Nous avons un vrai intérêt à défendre notre place au côté des maîtres d’ouvrage et des architectes.
En quoi l’engagement au sein d’un syndicat professionnel peut être utile ?
Mon engagement me permet d’agir concrètement sur l’évolution du métier et de participer à l’élaboration des règles professionnelles. A ce titre, l’implication de Cinov Ingénierie sur la RE2020 a été une extraordinaire occasion de valoriser nos métiers !
Il est important d’anticiper ce que va comprendre une mission d’ingénierie dans tel ou tel domaine de compétences, de faire un état des lieux, d’identifier les problèmes, ce qui marche ou non. Nous réfléchissons au rôle que nous souhaitons pour l’ingénierie vis-à-vis des autres instances.
Cinov Ingénierie est pour moi une chaire grâce à laquelle nous avons la possibilité de monter avec un hautparleur pour faire entendre notre voix. Et ça marche !
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Julien Mercier, Pilote du groupe métier « Construction et Numérique »
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Vice-président à l’innovation et à la prospective au sein de la Fédération Cinov et administrateur du syndicat Cinov Ingénierie. Côté vie professionnelle, je dirige un bureau d’études dans le domaine du BIM et j’accompagne des acteurs de la construction dans la transition numérique.
En quoi consiste votre mandat au sein de Cinov Ingénierie ?
Je suis en charge du volet numérique de Cinov Ingénierie. Ma fonction est d’identifier quelles sont les préoccupations et les attentes au sein du syndicat. C’était d’ailleurs l’objet d’un questionnaire adressé récemment à l’ensemble des adhérents. Les réponses nous permettront de réfléchir à un accompagnement adapté. Cinov Ingénierie doit tirer profit des bénéfices de la transformation numérique et non la subir !
Après cet état des lieux, mon rôle en tant que vice-président fédéral sera de travailler le sujet au niveau politique, de mettre en place des accompagnements, des aides et des formations pour les membres du syndicat.
Le numérique serait donc le grand enjeu des années à venir pour l’ingénierie ?
En tant que tel, le numérique ne sert à rien. C’est une opportunité qui permet de répondre aux problématiques rencontrées par l’ingénierie aujourd’hui : les réglementations liées à l’environnement, l’économie circulaire, l’industrialisation des procédés… Je suis convaincu que le numérique peut aider à mieux concevoir et à prendre de meilleures décisions. Le numérique vient en soutien de l’ingénierie.
Il ne s’agit pas de faire des adhérents de Cinov Ingénierie des informaticiens, mais de se demander réellement en quoi la digitalisation des processus peut aider les adhérents dans leurs démarches.
Par ailleurs, nous vivons dans un environnement marqué par des grandes incertitudes, des risques, des bouleversements. La situation géopolitique actuelle le démontre avec les augmentations des coûts de l’énergie. Les prises de décision se font dans des délais plus courts, qui font que nous sommes entrés dans une logique de réaction plutôt que de stratégie. Ce constat nous invite à être plus agile dans notre fonctionnement. Je pense que le numérique peut offrir une capacité de décision plus rapide, à la condition bien sûr qu’il ne devienne pas une contrainte.
Pourquoi l’engagement au sein d’une fédération professionnelle ou d’un syndicat est important ?
L’engagement syndical permet de sortir des préoccupations quotidiennes du dirigeant d’entreprise et de voir ce qui se passe ailleurs ! C’est une expérience enrichissante qui permet de faire des rencontres et d’échanger nos points de vue.
Porter un mandat syndical ou fédéral est surtout un moyen de faire entendre ses idées, de défendre nos métiers. Notre parole a davantage de poids si nous la portons au nom d’une organisation professionnelle.