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[PORTRAIT] Claire Miquel : contribuer à construire son environnement

12 septembre 2022
Miquel

Claire Miquel a créé son propre bureau d’étude en voirie, réseaux divers, hydrauliques, et travaille principalement pour le secteur public. Elle est très fière de pouvoir contribuer à “construire son environnement”, et d’être un véritable acteur local dans ce sens.

  • Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à vous tourner vers ce travail ? Et quelles sont les motivations qui vous animent, encore aujourd'hui, au quotidien, dans votre pratique professionnelle ?

Pour choisir la filière, j’avais choisi de travailler dans l’environnement, et en choisissant la filière, je m’imaginais travailler pour de grosses structures comme EDF, sur de gros barrages ou des projets d’une certaine ampleur. Finalement ce n’est pas du tout ce qu’il s’est passé, et aujourd’hui, la principale motivation qui m’anime est de pouvoir être utile : je conseille les élus territoriaux dans leur choix. On participe à l’aménagement du territoire, on construit notre environnement. Aujourd’hui, j’ai aussi une autre casquette, c’est celle de gérante de ma société, avec ses propres enjeux.

  • En quelques phrases, pouvez-vous décrire vos missions ? Ces missions ont elles évolué entre le moment où vous avez débuté et maintenant ?

Ma première expérience a été en stages en entreprise, puis j’ai décroché un poste d’ingénieur d’étude en hydraulique. Je me suis beaucoup intéressée à ce que faisaient mes collègues, j’ai appris par exemple à dessiner sur Autocad. Peu à peu, j’ai été chargée d’affaires en voiries, réseaux, avec d’autres responsabilités : j’ai commencé à chiffrer des projets, mener des entretiens avec des clients… Avec quatre collègues, nous avons décidé de monter notre propre bureau d’étude. Aujourd’hui, nous sommes passés de quatre à vingtet-
un. Pour se lancer en bureau d’études, en réalité, on n’a pas besoin de grand-chose, mais on se lance un peu dans l’aventure, on ne sait pas trop ce qui va nous arriver. Il faut éprouver une réelle envie d’assumer des responsabilités, et finalement, c’est une très belle
expérience.

  • Nous sommes dans un monde en perpétuelle transformation : innovation, technologique et numérique, savoir scientifique, mais aussi avec une conscience accrue des enjeux environnementaux et sanitaires qui nous dépassent parfois...

Ce contexte de transformation et questionnement a-t’il un impact sur votre métier ? Comment voyez-vous votre métier dans quelques années ? Ce qu’il se passe avec les bureaux d’étude, c’est que de plus en plus de sociétés montent leur propre bureau en interne. C’est à dire qu’il faut qu’on arrive, en tant que cabinet indépendant, à rester attractif, et là il y a de véritables questions qui se posent à propos de
ce qu’on peut apporter, nos spécificités, pour continuer d’exister tout simplement. Et nous réussissons à proposer de réelles solutions. Par exemple, je n’hésite pas mettre en valeur toutes les compétences de mes salariés, même celles qui ne relèvent pas de ce qui est communément attendu. J’ai eu une salariée qui dessinait très bien à la main, et alors qu’on est habitué à utiliser des logiciels de 3D, cette compétence nous a beaucoup aidé pour mener quelque chose de neuf à notre projet. Cela contribue à l’épanouissement de l’équipe et en même temps apporte une réelle valeur à notre travail.

  • Un exemple d'une expérience de réussite professionnelle, un moment clé où vous avez su que ce métier était fait pour vous …

Je n’ai pas d’exemple d’une expérience en particulier, car tous les projets sont très souvent très riches et vraiment intéressants. Le côté réussite collective est très agréable, on ne travaille pas tout seul, chacun amène son expérience. Chaque membre d’une équipe sait
qu’il peut s’appuyer sur les autres, et c’est confortable.

  • Pour vous, quelles sont les qualités essentielles pour pouvoir exercer ce travail ? Quelles sont les points forts que vous aviez déjà en démarrant, et éventuellement ceux que vous avez su développer durant votre carrière ?

Il faut être curieux, ce qu’on apprend à l’école risque d’être obsolète dans quelques années, il est donc nécessaire de garder une capacité à apprendre tout au long de sa carrière. Notre métier, c'est aussi apprendre à écouter : écouter le client, savoir lui poser les bonnes
questions… Au début, je n’écoutais sûrement pas assez. C’est quelque chose qui m’est venu petit à petit. Puis sont venues les capacités de management, avec l’entreprise. Et puis on se questionne beaucoup sur Un mot pour conclure ?
Les métiers de l’ingénierie en général sont en pleine évolution, il y a besoin de nouvelles idées pour construire le monde de demain. Il y a tellement de choses à faire… il faut oser inventer de nouvelles choses !